L'environnement bâti et l'activité physique
1 Octobre, 2021
Blogueuse invitée: Dr. Grant Handrigan
Les stratégies de promotion de la santé se concentrent souvent sur ce que font les individus. La plupart des interventions en matière d'activité physique fonctionnent en éduquant les gens sur les avantages de l'activité physique pour la santé. Cependant, pouvons-nous vraiment tenir les individus responsables de leur engagement à être plus actifs ? Dans le monde d'aujourd'hui, surtout dans les pays développés comme le Canada, le manque d'activité physique touche de nombreuses personnes. La sédentarité devient une préoccupation de plus en plus importante. Y a-t-il d'autres moyens de promouvoir l'activité physique que de donner aux gens des choses à lire et à penser ?
Avant d'aller plus loin, définissons l'environnement bâti. Selon Santé Canada, il s'agit de notre environnement physique, y compris les bâtiments, les parcs, les écoles, les routes et d'autres parties de notre milieu de vie. Il est de plus en plus évident qu'il existe une relation directe entre l'environnement bâti et les comportements d'activité physique des gens. Il s'agit notamment des activités de transport actif comme la marche, le vélo, le skateboard et le jogging. Et si, au lieu des interventions traditionnelles centrées sur la personne, nous examinions comment les modifications de l'environnement bâti peuvent avoir des effets positifs sur les gens ? Dans le même temps, nous pourrions également examiner comment notre quartier et la façon dont nous percevons sa sécurité (un modèle écologique de l'activité physique, décrit par Sallis et al. en 2006), sont parmi les nombreux facteurs qui peuvent déterminer notre niveau d'activité physique.
L'étude de Sallis n'est pas la seule à explorer ce sujet. Une revue systématique de la littérature sur la façon dont l'environnement bâti affecte l'activité physique et le transport actif soutient également ces idées. Cette revue, publiée en 2017 , a identifié les changements dans un environnement qui augmentent l'activité physique, comme la marchabilité (dans quelle mesure une zone est favorable à la marche), la présence de parcs et de terrains de jeux de qualité, et l'installation ou l'amélioration des infrastructures de transport actif (comme les pistes cyclables, les sentiers de randonnée, etc.). L'amélioration de ces éléments a permis d'accroître le transport actif et l'activité physique. Une étude de cette revue de la littérature (Boarnet et al., 2005) a évalué une série d'interventions dans les écoles et les quartiers, notamment l'amélioration des trottoirs, des feux de circulation, des passages pour piétons et des pistes cyclables. Ces améliorations ont été associées à une augmentation de la marche chez les enfants qui passaient par la zone d'intervention sur le chemin de l'école, par rapport à ceux qui ne le faisaient pas. Il semble que la configuration et la qualité de l'environnement bâti puissent avoir un effet important sur notre comportement. Notre environnement est ce qui nous aide à choisir de marcher vers une certaine destination et d'en profiter.
En bref, notre environnement peut modifier notre activité de manière importante. Les changements apportés à notre environnement bâti (trottoirs, passages pour piétons, amélioration de l'infrastructure et terrains de jeux) peuvent augmenter de manière significative les taux d'activité physique et la participation au transport actif. Avis aux futurs propriétaires : il est important de tenir compte de votre environnement bâti et des infrastructures environnantes lorsque vous choisissez un nouveau quartier. La prochaine fois que vous vous promènerez, observez attentivement votre environnement ! Il pourrait avoir un impact plus important que vous ne le pensez sur vos comportements.